Ces derniers jours, des contenus médiatiques défavorables ont été publiés à mon égard dans le cadre d’une série consacrée à la République démocratique du Congo ; des informations erronnées que je dément formellement et des amalgames fantaisistes que je rejette vivement. C’est pourquoi le droit de réponse suivant a été publié dans les journaux Le Soir et De Standaard :

DROIT DE RÉPONSE DE PHILIPPE de MOERLOOSE

Très récemment et à plusieurs reprises, j’ai fait l’objet d’articles publiés dans ce journal dans le cadre d’une série consacrée à la République démocratique du Congo.  

Il y a quelques semaines, un journaliste de la rédaction m’a annoncé la publication imminente d’une série d’articles sur la RDC et m’a adressé plus de 350 questions relatives à mes activités professionnelles dans ce pays. Comme je comprends et respecte le principe des investigations journalistiques qui s’inscrit pleinement dans le rôle des médias au sein du débat démocratique, j’y ai apporté mon entière collaboration. Malgré le travail considérable que cela représentait, j’ai répondu de manière complète et détaillée aux questions qui portaient sur plus de 30 ans d’activité, soit l’ensemble de ma vie professionnelle. Je suis également resté disponible pour toutes les questions supplémentaires.

Après avoir passé la majeure partie de ma jeunesse au Zaïre, et après mes études à Bruxelles, j’ai débuté en 1991 mes activités dans la vente de pièces de rechange automobiles vers l’Afrique. Aujourd’hui, mon groupe basé en Belgique s’est développé autour de la distribution d’engins de chantier, d’infrastructures, agricoles, de carrières et de transport en représentant des marques de notoriété mondiale. Il réalise plus de 65 % de son chiffre d’affaires en Europe et 35 % en Afrique réparti sur 26 pays, dont moins de 5 % en RDC.

Il ne m’appartient pas d’émettre un jugement sur les motivations des journalistes qui mènent cette investigation, mais la plupart des articles publiés tentent d’établir des liens entre le développement de mes activités et de supposées relations proches avec le monde politique congolais. En réalité, je n’ai jamais été associé à une quelconque personnalité ou famille politique. Par contre, dans le cadre de mes fonctions et de la conclusion de marchés publics avec différents gouvernements, j’ai bien entendu rencontré de nombreux ministres et chefs d’État européens ou africains dans le strict respect des règles de bonne gouvernance.

D’autres articles tentent de démontrer que des véhicules et des engins auraient été vendus en RDC pour des montants volontairement exagérés alors que, comme communiqué au journaliste, nous avons précisé toujours travailler avec des marges bénéficiaires répondant aux standards du secteur et du marché (marge brute de l’ordre de 25 à 30 %) et avec des prix variant en fonction de la nature des services prestés (livraison machines, service après-vente, livraison de pièces de rechange, …).

Pire encore, des amalgames et des raccourcis tendent à faire croire que des engins purement d’infrastructure auraient été vendus à des fins militaires au mépris de règles internationales et induisent même une participation indirecte à des actions de l’armée congolaise. 

Dans la totalité des régions où nous opérons – en Europe, en Afrique, au Royaume-Uni – nous appliquons les mêmes règles strictes en matière de compliance, avec le respect systématique de l’ensemble des législations et réglementations (internationales et nationales) notamment en matière d’intégrité des affaires, de législations applicables aux marchés publics et de concurrence loyale. Nos activités sont consolidées en Belgique et auditées dans les règles de l’art.

Aujourd’hui, après avoir fait le choix de collaborer à cette investigation journalistique et après avoir fait preuve d’ouverture et de transparence, il apparaît que les derniers articles publiés par Le Soir et De Standaard s’intéressent moins au système politique qu’ils voulaient décrier qu’à ma personne et mes activités.  

Si mes propos et infirmations sont parfois repris, des interprétations restent surprenantes, à l’image du raccourci qui établit une supposée relation avec un leader politique congolais sous prétexte qu’il a étudié dans la même grande école que moi à Bruxelles, mais trois années au-dessus de moi.

Il en va de même avec les chiffres d’affaires réalisés en RDC. Il est question de 742,9 millions d’USD sur la période de 2004 à 2021, alors que les chiffres audités attestent de 417,4 millions d’USD, soit un chiffre d’affaires moyen annuel de 25 millions d’USD.

Au-delà de ma personne, il est évident que j’attache la plus grande importance à la préservation de la réputation de mon groupe qui est un acteur important dans le domaine de la distribution d’engins civils. Je ne peux accepter que soient diffusées des amalgames fantaisistes et des informations erronées ayant pour objet ou pour effet de fragiliser la réputation et de jeter le discrédit sur les activités du groupe.

Philippe de Moerloose